Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Archives Mandragoriennes
15 décembre 2006

la France gagnante de la mondialisation

Les délocalisations ont entrainé la surpression de 10 000 postes en 2004.
Mais l'implantation d'entreprises étrangères a permis la création de 30 000 emplois.

Ni optimiste ni pesssimiste". Telle est la conclusion simple de Jean-François Bernardin, le Président de l'Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d'industrie (ACFCI). lors de la présentation du rapport intitulé "délocalisations: la peur n'est pas une solution", publiée hier.

  Premier constat, selon cette étude réalisée auprès de 100 entreprises moyennes dans les secteurs manufacturiers et des services à l'industrie, la stratégie de délocalisation choisie par les entreprises françaises est, pour 36% d'entre-elles, motivée par la nécessité d'abaisser leur prix de revient.
  Deuxième explication, l'obligation faite aux sous-traitants de suivre leur principal donneur d'ordre exilé à l'étranger. Cette contrainte explique 18% des délocalisations.
  Le même pourcentage de chefs d'entreprise justifie leur départ à l'étranger par l'oppportunité de s'implanter sur un marché en forte croissance.
  Enfin, l'obligation de s'implanter dans un pays à bas coût  afin de répondre aux appels d'offres d'entreprises nationales et les contraintes liées à la règlementation du travail expliquent respectivement 10% et 7% des cas.

Au total, en 2004, 33% des délocalisations ont été réalisées des les PECO (Pays d'Europe Centrale et Orientale,NDLT) 23% en Chine, 20% dans le Maghreb, 20% également dans les pays développés et 4% en Inde. 

  Sur le plan strictement économique, ces délocalisations sont plutôt jugées positives par les chefs d'entreprise, 57% d'entre-eux faisant état d'une hausse de leur chiffre d'affaires en France aprés la délocalisation, 26% d'un maintient et 17% d'un recul des ventes.
En terme d'emplois, 44,5% des dirigeants interrogés constatent que la délocalisation d'une partie de leur activité leur a permis de maintenir l'emploi en France. Et de  le développer dans 18,5% des cas. En revanche, dans 37% des cas, elles s'accompagnent de suppressions d'emplois dans l'Hexagone.


"Au-delà du débat passionné sur ce thème, alimenté par quelques délocalisations particulièrement  médiatisées,il ne faut pas perdre de vue que la France est gagnante en terme de créations d'emplois  . En effet, si les délocalisations  sont à l'origine de10 000 suppressions de postes, l'implantation d'entreprises étrangéres permet la création de 30 000 emplois" rappelle Jean-François Bernardin. "C'est la raison pour laquelle la France doit continuer à se battre pour préserver et renforcer son attractivité en se donnant les moyens de lutter efficacement dans la comlpétition internationale" explique t-il.

   Selon l'ACFCI, la compétitivité future de l'économie française dépendra de sa capacité à développer les emplois de demain, en mettant notamment l'accent sur la formation des jeunes.


La Tribune
Fabien Piliu
mercredi 9 novembre 2005

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives Mandragoriennes
Publicité
Publicité